L’Orchestre National Breton n’est pas un ensemble imposant mais un trio de joyeux drilles qui ne laisse personne indifférent. Passant du mime à la comédie, ces drôles de personnages entraînent le public dans leur aventure musicale, proche du coup d’éclat permanent.
Drôle de nom pour un drôle d’orchestre ! Il suffit d’une bombarde, d’un binioù et d’un tambour et le tour est joué, par trois virtuoses de la musique bretonne : Roland Becker, Frédéric Miossec et Olivier Filangi. Sous les fards et les perruques, se cachent des musiciens pleins de talent qui font revivre la musique bretonne du XVIIIe siècle.
Roland Becker, sonneur de bombarde, saxophoniste et compositeur-arrangeur, a été l’un des premiers à tracer la voie du celtic jazz au début des années 80. En 1995, le projet artistique Jour de fête et Fête de nuit s’impose comme un film sonore inédit : l’idée est de dépeindre le quotidien populaire de la Basse-Bretagne au XVIIIe siècle. Roland Becker, Didier Durassier et Antonin Volson se transforment alors en musiciens itinérants, entourés d’artistes qui jouent les marchands de foire ou les crieurs publics, imitent oiseaux et animaux, ou tâtent de la crécelle. C’est tout un reportage sonore sur la vie paysanne campagnarde qui voit le jour.
Le disque reçoit le prix Charles Cros en 1996 et remporte un franc succès : les invitations à donner des concerts pleuvent. Cependant, l’univers sonore de Jour de fête et Fête de nuit est trop complexe pour pouvoir être reproduit sur scène. Roland Becker décide alors de créer un trio qui soit le plus représentatif du disque : ce sera l’Orchestre National Breton.
Conçu comme une série de tableaux visuels et musicaux inspirés des gravures réalisées par Olivier Perrin entre 1794 et 1808, le spectacle de l’Orchestre National Breton tire son répertoire du manuscrit du chanoine Mahé (1760-1831), réputé comme étant l’un des plus grands collectionneurs de musique. L’Orchestre National Breton présente ce répertoire sur des instruments anciens (ou copies d’anciens), comme la bombarde (hautbois) et le binioù (cornemuse) en buis ou ébène ciselés d’étain.
Roland Becker : bombardes
Didier Durassier: biniou
Antonin Volson : tambour
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